C’est un peu bête mais c’est ainsi : en termes de référencement naturel (ou SEO), l’algorithme de Google ne prend a priori pas en compte la majorité des signaux envoyés par les réseaux sociaux pour élaborer son ranking sur les pages de recherche. 

Mais s’il semble donc illusoire de parler de véritable SEO (ou Search Engine Optimization) pour les spécialistes social media, en revanche il est indéniable que votre stratégie SMM peut et doit aussi s’appuyer sur une optimisation des contenus textuels et visuels que vous partagez. Ne serait-ce que parce ces contenus sont eux bien pris en compte par Google ! 

Optimiser son contenu, d’accord, mais de quoi parle-t-on exactement, et comment atteindre son but ? Pas de panique, on vous dévoile ici 10 étapes essentielles pour optimiser votre contenu, tout seul comme un grand ou en vous ’aidant d’outils d’orientation tels le SEO Writting Assistant de SEMrush que l’on vous mentionne ici. 

 

Étape 1 : Choisir un sujet adapté

Le saviez-vous ? Les recherches autours du mot-clé “pangolin” ont été multipliéés par 30 entre les mois de janvier et février 2020, passant de 40500 occurrences à plus de 1,2 millions de requêtes. Autant vous dire que les sites accueillant des articles sur ce petit animal tout mignon (dont personne ne se souciait avant qu’il ne soit supposé être à l’origine du Coronavirus) ont vu également leur trafic se démultiplier. 

Ce n’est bien sûr qu’un exemple, mais qui illustrera très bien notre propos : la première règle de l’optimisation de contenu restera toujours de posséder un contenu pertinent sur un sujet qui intéresse beaucoup de gens, qu’un article moyen sur un sujet de niche – même si cela peut être aussi une tactique intéressante pour vous construire un auditoire fidèle, surtout pour un blog qui démarre tout juste.

On touche donc ici pour la première fois (mais pas la dernière dans cet article) au concept d’intention de recherche, que le rédacteur devra deviner au mieux et auquel il devra répondre s’il veut connaître le succès ! 

Petit bonus : les bonnes pratiques ci-dessous sont aussi fortement conseillées pour les social media managers, qui y trouveront une source d’inspiration sans fond pour leur posts quotidiens. Il n’y a pas que les Twitter Trends dans la vie. 

L’outil à l’ancienne : Un petit carnet toujours sur vous et un stylo pour noter les sujets de conversation de vos voisins ou de vos collègues autours de la machine à café. Si ça les intéresse, ça pourra aussi intéresser vos lecteurs, non ? 

L’outil du XXIème siècle : Un outil gratuit comme Answer The Public ou le Topic Research de SEMrush fonctionne sur ce principe d’intention, et plus particulièrement des questions que se posent les internautes. À partir d’un mot-clé unique vous seront proposés tout une série de sujets et d’angles d’approches, pour ne jamais manquer d’idées !

pangolin recherches google

Answer The Public, autour du mot-clé “Pangolin”. Est-ce que le pangolin se mange ? Et bien, ça dépend…

Étape 2 : Établir un solide champ sémantique

Mon instit’ de CM2 était formel sur ce point : dans la vie, le plus important, c’est encore d’avoir du vocabulaire. Monsieur Janvier aurait sans doute fait un excellent spécialiste du SEO s’il n’avait pas choisi la carrière professorale ; facteur essentiel de l’algorithme de classement de Google, le keyword (ou mot-clé, il y a deux écoles) est un élément primordial de l’optimisation de contenu. 

Un autre chiffre pour vous en convaincre, peut-être : environ 70 % du trafic web global est issu d’une requête dite de “longue traine”, c’est-à-dire constituée de plus de trois mots voir d’une phrase complète, avec souvent des mots-clés très spécifiques. D’où l’utilité connexe de posséder ces mots-clés en question dans son texte, et donc de se constituer avant la rédaction de son article une BDD de keywords qui pourront correspondre (encore une fois) à l’intention de l’internaute. 

Attention à un écueil tout de même : le keyword stuffing, qui consiste à bourrer son texte d’un même keyword, et que Google pourrait avoir tendance à pénaliser. 

L’outil de papa : Une feuille blanche, un stylo, un dictionnaire – voire un dictionnaire des synonymes – et votre cerveau. Repensez à votre monsieur Janvier, celui qui en CM2 vous donnait comme exercice de trouver au moins 5 synonymes pour un même mot. 

L’outil de fiston : De nombreux générateurs de champ lexical existent sur le marché, tel l’Ubersuggest de Neil Pattel (rien à voir avec les taxis) ou le SEO Content Template qui fonctionnent de la même façon et vous fournissent automatiquement une liste de mots-clés utilisés par le top 10 de vos concurrents, et que vous devez donc vous aussi utiliser pour être performant. 

optimiser contenus réseaux sociaux

Les mots-clés liés au sujet “optimisation de contenu… Et que vous retrouverez donc dans cet article !

Étape 3 : Trouvez la bonne longueur de texte

Taille maximale d’un tweet : 280 caractères. Limites de caractères d’un post Facebook : 63 206 caractères. Vous êtes habitués, spécialistes des réseaux sociaux, à ce que… La taille, ça compte. Et en SEO aussi. Mais alors, plus c’est long, plus c’est bon ? La question fait en revanche toujours débat, et depuis un bon moment. Si pendant longtemps on partait du principe que les gens n’aimaient plus lire pour recommander d’écrire des articles très courts, des études récentes ont montré que la tendance s’inversait considérablement ces dernières années. 

3 fois plus de trafic et 3,5 fois plus de backlinks, 4 fois plus de partages sur les médias sociaux : ce sont les résultats qu’obtiennent aujourd’hui les contenus longs de plus de 3000 mots, selon une récente étude SEMrush menés sur plus de 700 000 articles. En comparaison, les articles de moins de 900 mots n’obtiennent souvent aucun partage, en tout cas 4 fois et demi moins souvent que ces fameux articles longs. 

Des articles longs, donc, mais attention à ne pas paumer complétement votre auditoire non plus… Suivez donc les conseils de l’étape 4, pour une lisibilité accrue ! 

 

Étape 4 : Conservez une lisibilité optimale

Articles courts, articles longs… Au-delà des performances de vos articles en fonction de leur longueur, la lisibilité de vos contenus reste primordiale : un texte très court peut sembler énormément long à lire si vous vous ennuyez, et l’inverse est aussi vrai ! 

La notion de lisibilité semblant assez subjective (et par là-même difficile à manier), vous pouvez vous appuyer sur des outils et des formules mathématiques telle la formule de Flesch-Kincaid qui permet d’identifier le niveau scolaire nécessaire pour comprendre votre texte. Un outil comme le SWA s’inspirera de cette formule pour calculer votre score de lisibilité et vous permettre d’adapter la difficulté de votre texte pour l’adapter à votre audience.

avec la formule de Flesch-Kincaid, optimisez votre contenu

Formule de Flesch-Kincaid – c’est simple, non ?

Vous l’aurez d’ailleurs compris, au-delà de toute formule mathématique, l’important pour vous est surtout de bien connaitre votre audience et de savoir quel niveau d’expertise elle possède pour adapter votre écriture et la tonalité de votre texte : vous pourrez alors utiliser un ton plus ou moins familier, un niveau de langage et un vocabulaire plus ou moins alambiqué, etc.

optimiser la lisibilité des contenus

Apparemment, cet article que je suis en train d’écrire est trop facile pour vous, cher public…

 

Étape 5 : Rationalisez vos contenus

Une autre façon d’améliorer la lisibilité et le taux de conversion de vos articles reste de rationaliser vos contenus et d’en simplifier la lecture par des petits mécanismes tout simples à utiliser : un article bien structuré et dont on peut percevoir immédiatement dans quelle direction vous emmène l’auteur sera toujours mieux reçu qu’une digression très (trop) fournie sur un thème trop philosophique. 

Un exemple concret ? Vous l’avez sous les yeux, ou en tout cas, c’est la volonté de l’auteur de ces lignes lorsqu’il divise son article en “10 étapes”, un concept de progression facile à saisir et à suivre ! 

Une autre petite technique consiste à multiplier les listes à puces dans vos articles, qui obtiennent 4 fois plus de trafic et 2 fois plus de partages que les articles sans listes. D’autant que multiplier les listes (à puces ou pas) vous permet de postuler à une place de choix dans les feature snippets de Google, en position zéro sur les pages de résultats ! 

liste seo

 

Étape 6 : Annoncez bien la couleur

Dans le même ordre d’idée, quitte à multiplier les listes dans vos articles, annoncez directement la couleur dans vos titres : toujours selon la même étude, les articles avec des titres de liste (quelque chose comme “5 façons de…”, “7 choses que…” ou “10 étapes…” justement) obtiennent deux fois plus de trafics et de partages que les autres. Sans doute parce que les gens adorent les listes ! 

Les autres petits trucs et les mots qui “marchent” bien en termes de SEO : privilégiez les titres “How To…”, “Guide”, ou essayez de placer les mots “astuces”, “conseils”… Qui sont spontanément recherchés par les internautes : on revient là à des notions d’intention de la recherche, que vous devez toujours avoir en tête. Que va taper l’internaute sur Google sur ce sujet (“conseil pour optimiser ses contenus” par exemple) et comment vais-je y répondre ?

Des conseils qui peuvent être bien sûr adaptés à la rédaction de vos posts sur les réseaux sociaux, ou par nature vous vous devez d’être pertinents et accrocheurs dès les premiers mots. 

Tant que nous sommes à parler des titres de vos articles, sachez que là aussi longueur rime avec performance : plus de 14 mots dans un titre vous apportera deux fois plus de trafic et de partages que les titres courts. Tiens, combien de mots fait le titre de cet article, d’ailleurs ? 

 

Étape 7 : Variez les plaisirs (et les types de contenus)

Lorsque l’on parle de contenu, on ne parle évidemment pas que de texte pur : les statistiques sont assez explicites sur la question, les articles comportant des images remportent 94 % plus de visibilité que ceux qui se contentent du texte sans illustration. Mais avait-on vraiment besoin de ce chiffre pour se dire qu’il semble toujours plus intelligent d’aérer ses articles et de soutenir son propos par des images ? 

Un peu moins évident pour tout le monde, l’optimisation des images pour le SEO : 

  • Prenez soin d’utiliser des JPEG pour ne pas alourdir inutilement votre page et provoquer un temps de chargement trop important. 
  • Attention à bien remplir la balise Alt de vos images, qui conditionne notamment la recherche par images sur Google – une recherche par image responsable tout de même de près de 25 % du trafic global. 

Enfin, n’hésitez pas à insérer le format roi de 2020, la vidéo : les social media managers que vous êtes le savent, une vidéo sociale génère 1200 % plus de partages que texte et images combinés… Les résultats sont aussi impressionnants en ce qui concerne les sites : toujours d’après Brightcove, la vidéo provoque une augmentation de 157 % du trafic en provenance d’un moteur de recherche. 

 

Étape 8 : Utilisez les balises titres

On vient de mentionner les balises Alt, très facile à optimiser et remarquablement efficace en termes de SEO puisque directrice d’une bonne partie du trafic via la recherche par image. 

D’autres balises ne sont certainement pas à négliger, ce sont les balises de titres, et notamment les balises H2 et H3 qui correspondent à vos sous-titres d’articles. 36 % des articles ayant intégrés ces balises ont de meilleures performances au niveau du trafic, des partages et des backlinks. 

les balises pour optimiser vos contenus

 

Étape 9 : Faites-vous des copains

Les backlinks, l’autre élément primordial du SEO avec les mots-clés, voire même la base principale de l’algorithme Google !

On l’a vu avec notre capture d’écran de l’outil SEO Content Template, certains outils sont aujourd’hui capables d’analyser les articles les plus performants du top 10 de vos concurrents sur le même thème, de façon à vous conseiller des sites auprès desquels vous pouvez tenter d’acquérir des liens retours, puisque vos compétiteurs ont eu la chance eux d’en bénéficier. Il suffit parfois de demander gentiment… 

La plupart du temps, et tant que Google n’a pas légiféré pour l’interdiction de telle pratique, les backlinks demeurent une affaire d’échange de bons procédés : la meilleure manière de demander un lien retour à quelqu’un reste encore de lui renvoyer l’ascenseur en intégrant un lien vers son site dans votre article. D’autant qu’ajouter des liens pertinents à votre article renforce encore l’autorité de celui-ci et votre aura auprès de vos lecteurs. 

 

Étape 10 : Restez original

Dernière fonctionnalité intéressante du SEO Writing Assistant (qui vous l’aurez sans doute compris permet également de surveiller les liens brisés ou de s’assurer du bon remplissage des balises Alt de vos images), le check en quelques secondes du pourcentage d’originalité de votre texte s’avère une dernière étape cruciale. 

En effet, les textes dupliqués sont la hantise de Google, qui peut fortement pénaliser les sites proposant un contenu identique à un autre. Vous pouvez bien entendu vous contenter de copier-coller votre texte dans la barre de votre moteur de recherche, pour vérifier que ce magnifique guest-post que vous avez reçu n’est pas un cadeau empoisonné qui réduira à néant toute votre stratégie SEO ! 

score originalité optim contenu

 

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