Réaliser une campagne de marketing d’influence ça vous dirait bien, mais vous êtes freiné devant le nombre d’influenceurs sur les réseaux sociaux ? Il est vrai qu’en France, 21 millions d’utilisateurs se connectent à Instagram chaque mois. 

Devant ces millions de profils existants sur ces plateformes sociales, quel type choisir pour un partenariat ? Quel est le créateur de contenu le plus approprié pour cette campagne ? Comment le trouver ?

Pas de panique, toutes les entreprises ont rencontré cette problématique un jour. Aujourd’hui, il existe une typologie d’influenceurs qui va vous permettre de comprendre quels comptes privilégier suivant l’objectif à atteindre.

 

Les 4 profils d’influenceurs

L’un des plus grands défis que les marques doivent relever dans le cadre du marketing d’influence est de savoir comment choisir les bons influenceurs pour leurs campagnes. Les créateurs de contenu se classent en 4 catégories en fonction du nombre d’abonnés affiché le plus généralement sur leur compte Instagram. Chacun de ces profils échangent de manière différente avec les personnes qui les suivent. Ce détail change tout!

Ce classement concerne principalement les influenceurs dans le BtoC. Les créateurs de contenu BtoB évoluent sur d’autres réseaux sociaux qu’Instagram. Ils sont plus présents sur Twitter ou encore LinkedIn. Contrairement à ceux plus grand public, les influenceurs plus “business” sont davantage sollicités pour leur expertise que leur nombre d’abonnés. Il est possible de suivre la même méthodologie citée ci-dessous pour les classer, mais ce n’est pas ce qui intéresse les annonceurs dans un premier temps. Ils s’assurent avant tout que l’influenceur est bien expert dans son domaine et qu’il sait de quoi il parle.

 

Le nano-influenceur, le plus authentique

Le nano-influenceur a un compte réunissant entre 1000 et 10.000 abonnés. À ce niveau-là, il s’agit souvent d’un membre de notre famille ou d’un ami qui adore partager sa passion sur les réseaux sociaux. Souvent, il n’en vit pas et prend la parole sur son temps libre. Grâce à ses contenus, il a su réunir une communauté qui le suit et interagit avec lui. Ce créateur peut répondre à toutes les sollicitations, que ça soit en commentaire ou en message. Il entretient une relation proche avec ses abonnés ce qui se ressent dans son taux d’engagement qui est souvent assez élevé.

En France, Marie du compte “dis-nous Marie” (3000 abonnés) est considérée comme une nano-influenceuse. Elle collabore régulièrement avec des marques pour avant tout tester leurs nouveaux produits et faire son retour. L’idée pour une entreprise, en sollicitant ce type d’influenceurs est d’avoir directement un avis des consommateurs sur une nouveauté pour savoir sur quoi appuyer la communication et/ou connaître ce qu’il faut améliorer. En testant les produits, ils sont parfois encouragés à en parler sur les réseaux sociaux, mais aussi à laisser un avis sur une page de vente. Ces commentaires sont précieux pour les entreprises, surtout pour attirer de nouveaux clients. Le créateur de contenu n’est pas rémunéré, la marque lui fait parvenir un colis. 

 

 

Les nano-influenceurs peuvent permettre à des petites marques de mettre un pied dans le secteur du marketing d’influence sans avoir un gros budget. 

Le micro-influenceur, le plus engagé

Contrairement au nano-influenceur, le micro-influenceur a une communauté un peu plus grosse. Généralement entre 10.000 et 100.000 personnes le suivent. Avec le temps, il s’est spécialisé dans un domaine en particulier (sport, beauté, mode, pêche…) et a réuni des abonnés passionnés ou qui s’intéressent à cette thématique. Ce profil d’influenceurs reste malgré tout très proche de sa communauté, car il a encore le temps de répondre à toutes les sollicitations.

Dans cette catégorie en France, il est possible de retrouver Marie alias “Shaker Maker” (45.000 abonnés). Quotidiennement, l’influenceuse partage des actualités et ses envies sur les cosmétiques greens. C’est devenu son métier. Elle se fait rémunérer en créant ses publications pour mettre en avant les nouveautés des marques.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Marie (@shakermaker.gif)

Le plus souvent, les annonceurs n’ont pas de difficultés à trouver des micro-influenceurs qui leur conviennent. Ils parlent déjà de la marque ou de ses concurrents sur les réseaux sociaux. Il est possible de les trouver via les hashtags de votre niche qu’ils utilisent pour partager leurs contenus.

Dans le secteur du BtoB, la plupart des influenceurs se classent dans cette catéogire. On peut par exemple citer le YouTubeur Manuel Diaz qui parle de l’entreprenariat au sens large ou encore d'”Antoine un Handicapé” qui évoque l’handicap sur LinkedIn mais aussi sur Twitter.

Le macro-influenceur, l’expert le plus influent

On passe désormais dans une toute autre catégorie. Le macro-influenceur est un créateur de contenu qui a bien grandi sur les réseaux sociaux et qui a une communauté comprise entre 100.000 et un million d’abonnés. Il partage sur une thématique bien particulière, mais au fil des années a su attirer des personnes d’horizons différentes. Dans sa communauté, il n’est pas rare de trouver des abonnés habitants aux quatre coins du monde. Si le nombre de personnes qui le suivent a augmenté, son taux d’engagement a baissé peu à peu par rapport à ses collègues cités précédemment, mais tout dépend du compte.

En France, Lison Sebellin (182.000 abonnés) est considérée comme une macro-influenceuse. Elle partage quotidiennement ses coups de cœur mode, régulièrement en partenariat avec une marque. La jeune niçoise est rémunérée pour ses prises de parole et en a fait aujourd’hui une activité à temps plein.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Lison Sebellin (@lisonseb)


Les entreprises font généralement appel à ce type de profils pour communiquer sur un nouveau produit en parlant au plus grand nombre. En s’associant à des comptes spécialisés dans leur domaine, elles gagnent en notoriété auprès des abonnés et espèrent les transformer en client par la suite.

Sur LinkedIn, Amélie Favre-Guittet, spécialiste RH, est considérée comme une macro-influenceuse. 200.000 personnes la suivent quotidiennement sur la plateforme.

Le méga-influenceur, le plus populaire

On peut parler ici de personnalité publique. La notoriété du méga-influenceur est telle qu’il a réuni des millions de personnes autour de son contenu. Encore plus que le macro-influenceur, son public est extrêmement large, ce qui permet aux marques de parler au plus grand nombre. 

En France, Léna Situations fait partie de cette catégorie. Plus d’un million de personnes regardent ses stories quotidiennement.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par aka Lena Situations (@lenamahfouf)


Les annonceurs s’associent à elle pour faire une communication auprès d’une large audience. Ce sont généralement des marques grand public. Pour pouvoir collaborer avec ce type de profils, le budget est conséquent. Si votre stratégie est d’accroître votre notoriété ou développer vos ventes, le méga-influenceur peut vous permettre d’y parvenir.

Quelques exemples de campagnes de marketing d’influence

Après avoir fait un tour d’horizon des différentes typologies d’influenceurs, vous vous demandez peut-être quelle campagne est-il possible de faire avec un profil plutôt qu’un autre. Je vous donne à présent quelques exemples qui se sont déroulés récemment.

Le monde associatif avec les nano-influenceurs

En pleine crise sanitaire, les campagnes solidaires se multiplient sur les réseaux sociaux. En janvier 2021, c’est l’association Solidarité Avec Les Soignants qui a décidé de faire appel à des nano-influenceurs via la plateforme Hivency. Les créateurs de contenu ont été appelés à partager un produit disponible sur le site de la Fnac Darty pour qu’il soit ensuite envoyé à un hôpital. 


La campagne a réuni 90 nano-influenceurs. 488.000 personnes ont été touchées par les publications. Le projet enregistre un taux d’engagement de 5%. En s’entourant de ces profils, l’association a souhaité se faire connaître au plus grand nombre sans avoir un gros budget.

Stabilo avec des micro-influenceurs belges

À la rentrée de septembre 2020, Stabilo a souhaité communiquer sur sa gamme de stylos feutres .88. Sur les réseaux sociaux, via l’agence BeInfluence, la marque s’est entourée de 38 micro-influenceurs. Ces derniers ont imaginé un post ou un concours mettant en scène les fameux produits. Avec cette campagne, ainsi qu’une seconde sur TikTok, Stabilo a touché 840.000 personnes avec un taux d’engagement moyen de 15,5%.


Ces publications sont régulièrement reprises par la page Instagram de la marque pour l’animer. En s’entourant de micro-influenceurs, Stabilo s’assure d’avoir toujours un contenu prêt à pourvoir être réutilisé tout au long de l’année.

Too Faced avec une macro-influenceuse spécialisée

Too Faced fait parvenir régulièrement ses nouveautés aux créateurs de contenu passionnés de maquillage. Certaines fois, ces publications sont rémunérées. Amandine YK fait partie des influenceuses avec qui la marque collabore. La communauté de la jeune femme la suit pour avoir des idées maquillages, mais surtout pour connaître son avis sur tel ou tel produit.

À la fin du mois de janvier, Amandine YK a été sollicitée pour parler du fond de teint Born This Way Matte de la marque. Too Faced veut donc atteindre ces “beauty addict” pour leur présenté la petit dernier. L’instagrameuse en a fait une storie et publié un post. Ce dernier a réuni 13.000 j’aime et 66 commentaires. Sa publication a été reprise sur le compte officiel de la marque quelques jours plus tard. Encore une fois, les publications des créateurs de contenu peuvent être réutilisés (s’il est d’accord) pour animer le compte de l’entreprise.


Pour réaliser ces collaborations, Amandine YK est aujourd’hui entourée d’une agence, Point d’Orgue. Tous les macro-influenceurs n’évoluent pas au sein d’une structure, mais ils sont plusieurs à l’être. C’est elle qui gère pour eux les relations entre les entreprises.

Le rôle d’ambassadeur pour les méga-influenceurs

La plupart du temps, les partenariats entre les marques et les influenceurs se font en one-shot. Certains d’entre eux sont amenés à collaborer sur le long terme en endossant le rôle d’ambassadeur. Pour l’année 2021, Squeezie s’est associé à la marque de téléphone tout juste lancée en France, Vivo. À plusieurs reprises au cours de l’année, il présentera les produits et les inclura dans ses contenus. Il est déjà prévu que Vivo soit l’un de ses sponsors pour la sortie de son prochain single.

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par @xsqueezie


En ce début d’année, Squeezie a parlé de cette collaboration sur Twitch et a proposé un concours sur son compte Instagram. En choisissant un créateur de contenu suivi par des millions d’abonnés, la marque s’assure une jolie couverture médiatique à des moments clés de l’année. Ces prises de parole seront certainement ensuite reprises sur les différents réseaux sociaux de l’entreprise. Le budget de cette campagne est assez conséquent étant donné sa popularité.

En travaillant aux côtés de créateurs de contenu, les marques veulent atteindre leur communauté pour en faire de futur client. Les créations des influenceurs entrent de plus en plus dans une stratégie de contenu. Régulièrement, leurs posts sont repris sur les réseaux sociaux des entreprises pour animer leur compte et attirer de nouveaux abonnés.

Pour réaliser une campagne de marketing d’influence qui fonctionne, il faut clarifier son objectif et définir son budget. Une fois ces informations en tête vous saurez quel profil est le plus adapté pour votre projet, même s’il existe d’autres détails à prendre en compte que l’on verra très prochainement. 

Alors, quel type d’influenceurs est celui qui vous correspond le mieux ?

 

Vous n’avez pas encore testé Agorapulse ? Il ne vous faudra pas plus de 30 jours d'essai pour l'adopter !